km 0 : Cairo, c'est vraiment super gros...
En fait, ce n'est pas vraiment le km 0 si on compte tous ceux qu'on a fait à pied dans la ville!
Oui vraiment le Caire est une très grosse ville, grouillante de monde, de bruit, de voitures (qui klaxonnent pour chacune de leurs actions). L'air sec, poussiéreux et pollué nous surprend, nous qui rêvions de terres idéales, c'est notre premier choc culturel, et, nous le savons, pas le dernier...
Les gens sont plutôt tranquilles, tout à leur affaire. Chacun suit sa marche, dans ce système dont ne comprenons pas forcément les codes (si quelqu'un veut m'expliquer comment on prend le bus...) Certains essaient de nous vendre leur business, mais c'est comme ça qu'on a pu voir le Caire depuis le haut d'un minaret, et les bidonvilles bordant les pyramides, où vivent les vendeurs de rêves, conducteurs de chameaux et de cheval faisant le tour de ces mêmes pyramides... Le ton ne monte jamais, même si on n'est pas d'accord. Nous avons essayé métro et minibus, moyens de transport faciles et pratiques. Dans les minibus, pour monter, on donne la destination, on négocie le prix et c'est parti. Facile quoi. Ici, tout se vend, à n'importe quelle heure, et le moindre recoin de trottoir devient étal. En ce moment, on sent que l'hiver approche : les gens sortent leurs manteaux et bonnets, alors que nous transpirons sous notre petite laine de mi-saison...
Dès notre sortie de l'aéroport, nous avons été récupérés par un chauffeur et un jeune ancien Lassalien, ce dernier étant là pour qu'il y ait quelqu'un parlant notre langue. Quelle attention! Il valait mieux avoir un comité d'accueil au milieu de la foule rentrant de la Mecque. Tredy a moins bien supporté le voyage que nous, mais grâce au savoir-faire d'Olivier et aux outils égyptiens, il est d'attaque pour partir dans deux jours. En attendant, il trône dans la salle de bains.
Hier soir, nous avons rencontré Magali (l'amie de l'amie d'un ami), qui est une grande voyageuse et qui nous a raconté ses diverses expériences et sa vie ici. Passionnant mais trop court ! (ça aussi, on n'a pas fini de le dire). Elle nous a emmenés voir un extraordinaire spectacle derviche, époustouflant par les effets visuels et l'endurance des danseurs (20 minutes sans s'arrêter de tourner parfois!)
Demain, nous partons à la chasse au visa soudanais, même si les égyptiens trouvent bizarre que nous voulions aller la-bas. Mais il n'y a pas de pyramides qu'en Égypte!