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Le temps d'aimer l'Afrique
1 mars 2010

Km 3120: Cela ne peut pas être qu'une utopie

Depuis Damazin, nous avons été parachutés dans un nouvel univers. A peine le temps d'admirer les baobabs que voici les manguiers. A peine le temps de dire au revoir a nos hôtes qu'il nous faut apprendre une nouvelle langue. Et voici qu'il nous faut affronter les premières pentes sérieuses alors que nous sommes en mauvaise santé. Alors que les personnes que nous croisons ne répondent plus à nos salutations, à nos sourires, à nos questions. Nous nous retrouvons seuls face à nos utopies. Le sens même de notre voyage se retrouve remis en question. Mais parce que notre voyage ne peut pas être qu'une utopie, nous avons insisté pour aller à la rencontre de l'Ethiopie.

Nous sommes arrivés à Damazin par un bel après-midi, descendant sur la ville en nous émerveillant devant des baobabs de plus en plus gros. Avec notre contact du ministère de l'éducation de Singa, nous partons direct à celui de Damazin. Le responsable de la communication nous prend sous son aîle pour un petit tour à la police. C'est Khaled. Il annonce au chef de la police (bien sympa d'ailleurs) qu'il nous accueille chez lui. Lui comme nous ne savions pas que ce serait pour si longtemps... Khaled vit non loin du ministère. Deux maisons séparées par une cour lui permettent de vivre avec ses deux femmes et ses cinq enfants. A ce petit monde vient se rajouter une nièce et une grand-mère, et puis nous maintenant! Chez Khaled, tout le monde mange ensemble, hommes, femmes, enfants, invités... c'est une première pour nous! Khaled nous gâte, dès les premiers instants. Un jour les meilleurs fruits, le lendemain barbecue, un bon lit d'amoureux, un tour de nuit pour voir le barage de Roseires, au retour des patisseries... il nous consacre beaucoup de temps. Cela ne nous empêche pas de voir que c'est un vrai papa gâteau, qui aime passer du temps avec sa famille. Le deuxième jour, nous allons visiter deux écoles primaires de Damazin. Une de garçons et une de filles. Olivier est malade. Fièvre et troubles gastriques, un sacré cocktail. Il passe son après-midi au lit. Comme le soir cela empire, nous demandons à Khaled d'aller à l'hopital. Dans la rue devant chez lui, on fait une fête pour le mariage du voisin qui aura lieu le lendemain (c'est la fête du henné). Khaled y est invité, mais qu'à cela ne tienne, alors que nous aurions pu prendre un taxi, il nous emmène à l'hopital. Avant ça Olivier doit s'habiller décemment: djellabah et chapeau obligatoires! Un ami de Khaled vient avec nous aussi. Ils paieront tout: consultation et médicaments anti-malaria. Car oui, c'est bien la malaria qui tord le ventre d'Olivier. Et c'est lui qui l'a attrapé, bien qu'Hélène soit constellée de boutons de moustiques... Une bonne injection, et nous pouvons reprendre la route... direction un petit resto pour fêter ça! Et de découvrir encore un nouveau plat, le fata, où le pain est mélangé à du yaourt, une sauce aux épices, des fèves... un régal. De retour à la maison, Hélène s'habille à son tour d'un joli "top" et se parfume, et nous allons tous danser avec le futur marié. Tout sourire, celui-ci ne cesse d'agiter ce qui ressemble à un balai. Olivier se sent déjà mieux. Hélène découvre l'envers du décors avec May, la femme de Khaled... derrière le rideau, les femmes de la famille préparent à manger pour le lendemain. Elles en ont pour la nuit! Mais cela leur permet de discuter et de rigoler... Le lendemain, pas question de partir, Olivier est en convalescence. Hélène en profite pour faire rapiecer son short (du beau travail!) et essayer un nouveau motif de henné avec May. Une de ses copines se désole qu'Hélène ne mette pas de voile, et s'empresse de la rhabiller lorsque la peau apparait entre t-shirt et pantalon. Cette même copine partira un peu plus tard en tenue moulante et voile danser à la disco du coin... chacun ses restrictions! Ce même jour, nous avons décidé de profiter d'un convoi du ministère vers Gizen pour aller jusqu'à la frontière sans pédaler. Entre maladie, pistes difficiles et visa touchant à sa fin, c'est plus prudent. Départ prévu le lendemain à 6H30. Les au-revoir avec la famille de Khaled sont émouvants. La route est belle, pleine d'arbres et de couleurs... sauvage. Nous arrivons à Gizen, lieu de formation et d'éducation. La route sépare deux bâtiments, un pour les hommes, un pour les femmes. Nous serons nous aussi séparés mais coucounnés et pourrons nous reposer encore avant de prendre la route. Nous laissons repartir Khaled. Dur.

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Le lendemain, nous visitons l'école. Les jolies jeunes maitresses sont habillées d'un top blanc. Beaucoup d'élèves sont âgés suite à l'arrêt de l'école pendant la guerre. Et une petite tape avec une branche pour chaque élève en retard! Il est temps pour nous de changer de pays. Juste avant la frontière, nous rencontrons trois membres de l'ONU. Un pakistanais, un indien et un népalais. Ils sont chargés de former la police après ce long temps de guerre. Ils nous expliquent qu'avant la guerre, Gizen était une place importante, et que maintenant cela s'est inversé avec Damazin. Leur travail n'est pas toujours aisé dans cet espace en reconstruction. Nous reprenons le sentier de la frontière. Les gens vont et viennent, parlent toujours arabe, si bien que nous ne savons pas vraiment quand nous y sommes... Mais les décolletés réaparaissent et la bière aussi, bien agréable et bonne. Il va falloir nous adapter à nouveau...

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La route est belle dans cette montagne, de nouvelles plantes apparaissent et les côtes aussi! Nous nous arrêtons sous l'arbre d'un village pour faire la sieste. On nous prête deux tapis... et aussi une partie du village qui vient assister à notre repos. Ca discute et ça rigole autour de nous. Nous ne pouvons dormir et commençons à rencontrer les habitants de ce nouveau pays. Quelques kilomètres plus tard, nous sommes arrêtés par la police. Visiblement, il y a un problème avec nos passeports. Nous devons y passer la nuit. Le lendemain, la police ne veut pas nous laisser repartir. Il nous faut aller à Assosa en bus, sous bonne escorte. Nous ne comprenons pas très bien pourquoi et sommes un peu énervés... La route jusqu'à Assosa est belle et pleine de bosses, mais elle est en chantier. Si bien que nous sommes contents pour nos mollets mais un peu déçus pour nos yeux... Nous passons la nuit à la police d'Assosa. Et le jour suivant. Et la nuit encore après dans un autre poste... Enfin on nous explique clairement ce qui se passe. Nous sommes passés par une frontière non-ouverte aux touristes et nos visas n'ont pas été tamponnés... Il faut donc attendre les réponses de divers bureaux. Attendre, c'est bien le mot, et c'était même écrit sur le t-shirt d'un policier! Mais au bout de l'attente, nous sommes récompensés. Nous sommes autorisés à voyager, et repartons avec une lettre en Amaric qui demande de prendre soin de nous. Le temps passé à Assosa nous a permis tout de même de découvrir un super petit resto, ou le jeune Tol a pris soin de nous. 17 ans, orphelin recueilli par cette famille de restaurateurs, il parle très bien anglais et partage son temps entre le restaurant et ses études. Doué, nous sommes surs qu'il ira loin...

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Dès que la police nous l'autorise, nous partons. Enfin, vraiment, l'Ethiopie en toute liberté. Notre route est belle, les couleurs sont vives, mais parfois il nous semble reconnaitre des coins de France! Sur la route, nous croisons du monde à pied, acheminant bois pour le feu ou céréales à vendre. Nos bonjours n'ont pas toujours de réponse, et parfois les regards sont appeurés. Comment allons-nous établir ce lien si cher à notre voyage si près des gens? Pas le premier soir en tout cas, que nous choisissons de passer tranquilles dans une forêt de bambous. La deuxième journée commence à vraiment éprouver nos gambettes. En effet la route relie les villages qui ont la facheuse tendance à se trouver au sommet des collines. A peine remis de nos efforts qu'il nous faut aussitôt redescendre tout ce que l'on a monté... Dur pour le moral au milieu de cet océan de collines. En plus la route été taillée à la serpe et ne s'encombre pas de lacets. Les pourcentages mettent à rude épreuve notre tandem. Les pauses nous permettent d'admirer le paysage et nous découvrons une des premières spécificité de l'Ethiopie, de jolis paniers tressés dans les arbres. Ce sont des ruches! En fin d'après-midi, nous nous arrêtons près d'une jolie ferme. C'est celle de Dredje. Nous lui demandons si l'on peut installer notre tente. Pas de problème. Puis nous allons admirer son travail de la terre, il laboure un bout de terrain avec ses 2 vaches qu'il guide à la voix. C'est beau! Nous prenons la place des enfants au boulot! Aujourd'hui, nous aurons donc monté des côtes et cassé des mottes. La mère de Dredje nous prête son feu et sa vieille gamelle toujours bonne pour cuire notre riz. Le lendemain, nous profitons du petit dejeuner. Des sortes de patates douces un peu violettes et du café. 3 tasses. Café et Ethiopie, forcément. Hélène va remplir les bouteilles à la "source", un peu plus bas. Soudain, une vieille femme apparait. Elle lui sert chaleureusement la main, le visage illuminé, puis l'aide à se débarbouiller. Et s'en va par un autre chemin, comme un ange.

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Nous repartons vers Mendi, nous ne sommes qu'à quelques kilomètres... qui représentent suffisement de côtes pour que l'on y arrive à point pour le repas de midi. On s'en offre un gargantuesque, avec gateaux et tout. Ici le menu c'est plutôt plat unique à base d'indjera (crèpe de tef dont la pate fermente pendant plusieurs jours) et au choix oeufs ou viande. En fait les gens mangent oeufs et viande dès qu'ils en ont les moyens et délaissent les légumes qui sont considérés comme un plat "plus pauvre". Voilà pourquoi on aura du mal à en trouver dans les restos! De nombreuses personnes viennent nous voir et contempler Treddy. Hélène s'achète de vraies claquettes made in Ethiopia, en 100% platique, même les coutures. Après quelques côtes supplémentaires et une belle descente, on se pose près d'un cours d'eau. Puis on s'y baigne, avant de laisser la place à des enfants qui s'y régalent, tout nus. Retour aux origines, on espère finir comme eux! Encore quelques côtes et puis une enfant vendant des bananes en haut de l'une d'elle aura raison de nous. On s'arrête là! D'abord les bananes sont délicieuses, goutues, petites et sucrées. Ensuite, nous sommes à l'entrée d'un village mais pas encore tout à fait, il n'y a pas foule et les gens ont l'air sympathiques. Ils nous indiquent un ancien camp de chinois pour installer la tente. Depuis quelques années, ces derniers organisent la construction des routes. Voilà pourquoi lorsqu'on nous croise, on nous interpelle souvent "china! china!". L'absence de touristes, nos chapeaux et lunettes doivent bien entretenir la confusion. Campement installé, Olivier demande à un jeune s'il est possible de passer la soirée dans une famille. On le sent hésitant, et finalement il en parle à ceux qui l'entourent. Eba veut bien nous accueillir. En toute générosité. Et aussi pour le petit déjeuner. Alors qu'il parle très peu anglais. Au petit dej' nous sortons nos instruments de musique, et Eba sort aussi un espèce de flûte utilisée par les bergers ici. Au moment de le quitter, il refuse notre argent, et alors qu'on lui donne une photo-souvenir de nous, il s'empresse de nous donner une photo de lui. Emouvant! Avant de partir, Hélène demande à deux jeunes ce qu'elle peut faire de ses vieilles claquettes. Ils sont ravis de les récupérer et vont visiblement les réparer! On va peut-être en apprendre sur le gaspillage...

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Nous partons de Gori plein de belles promesses de rencontres. Au marché suivant, Olivier se voit offrir une canne à sucre... nous avons du mal à saisir cette population dont certains nous demandent de l'argent et dont d'autres nous offrent encore et encore... Les 30 km du jour sont bien durs. Nous voyons toujours autant de monde sur les routes, et les parapluies sont de sortie... pour se protéger du soleil. A la pause, des enfants viennent babiller gaiement et nous écrivent plein de choses sur des cailloux avec des craies qu'ils ont avec eux. Nous arrivons enfin à Nejo. Les enfants courrent autour de nous dans la montée. On leur fait signe de pousser le vélo, ce qu'ils font, hilares! Puis, stop. Ce soir, c'est hôtel! Le notre sera celui de Younes et Tesfay (Oromija Hotel). Pour 12birr, nous avons eu la chambre, des toilettes, de l'eau pour nous laver, un guide pour nous emmener dans les meilleurs resto, un laveur de cheveux d'Hélène... nous nous y plaisons tellement que nous y restons une nuit de plus. Et nous découvrons deux mets de choix : les pâtes au succo (sauce oignons/tomates/épices...) et l'avocado, avocat mixé et sucre, un délice... Pour le café, vous avez le choix, sucré ou salé... On n'est vraiment pas adeptes du dernier! Dans la cour de l'hôtel, des enfants viennent récupérer les capsules pour jouer avec. A Nejo, nous rencontrons Abraham. Jeune travaillant dans les télécomunications, il est ici en mission. A son tour, il nous gâte. Avec lui, nous parlons du "tchat". Rien à voir avec internet, il s'agit d'une plante dont on mange les feuilles pour ne pas dormir et pouvoir se concentrer plus lontemps. Coupe-faim, certains en sont accros, et ils n'ont pas l'air plus concentrés... en vente libre, bien conservé entre les feuilles de bananiers. Nous faisons découvrir aux jeunes de l'hôtel des dattes, ramenées du Soudan. L'un d'entre eux garde les noyaux pour essayer d'en faire pousser. Nous repartons de Nejo contents bien qu'un peu coincés (du dos, du cou...) et après un petit dej' de pâtes qui va devenir une habitude...

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Au bord des routes, les vaches ont remplacé les chèvres. On retrouve ces dernières plus petites et en ville, et les jeunes arbres toujours bien protégés de leurs attaques. Les maisons sont plus fermées qu'au Soudan (avec portes et volets), sûrement dû à l'altitude. Les coqs sont montés sur échasses, les corbeaux ressemblent à des oiseaux de proie. Au matin, on est réveillé par les ânes, les grenouilles, les coqs, le martelage du café ou encore de la musique éthiopienne bien forte. Sur la route après Nejo et dans une montée, un jeune nous redonne de l'énergie en nous offrant des bananes, on apprécie! Partout et tout le temps, des enfants et les adultes s'amusent à courrir ou faire du vélo à côté de nous. Quand on voit leur facilité, ça nous encourage ou nous fait râler, cela dépend de notre fatigue! Mais on est admiratifs, et on comprend pourquoi ils sont si bons en endurance! Nous nous arrêtons à nouveau au bas d'une descente pour profiter de la fraîcheur de l'eau. Des enfants travaillant à ramasser de la terre pour construire des maisons s'arrêtent un moment pour faire notre connaissance. Et nous faisons la sieste alors qu'ils reprennent... Nous arrivons à Dongoro à l'heure de planter la tente. Nous rencontrons des jeunes étudiants qui nous indiquent un endroit près de leur maison. Les gens font masse pour nous observer! Ca fait toujours bizarre. On nous propose de changer notre emplacement pour aller au "compans". Nous comprenons camping et refusons... pour comprendre un peut plus tard qu'il s'agit du campus de l'université ou en plus réside un américain! Nous ne déplaçons pas pour autant notre camp et entamons une soirée chargée. Nous laissons sur place nos affaires et rien ne bougera. Nous commençons par partager avec les étudiants une boisson ramenée du Soudan. Ils sont six à vivre là, trois filles et trois garçons, chaque fille étant la soeur d'un garçon. Ils habitent les villages à quelques kilomètres de là, mais comme il n'y a pas de ramassage scolaire et que les côtes multiplient le temps de marche, ils préfèrent louer une maison tous ensemble. Nous allons ensuite diner avec un infirmier, qui fait office de docteur la plupart du temps ici. Il nous dit carrément qu'après notre retour en France, nous serons responsable de l'éducation de sa fille... C'est fréquent qu'on nous demande de l'argent pour les études. Il nous envoie ensuite rencontrer le fameux américain sur le campus. Mike nous accueille tout sourire. Il est à la retraite, et parce qu'un de ses fils médecin est venu un jour travailler ici, il a pris goût d'y revenir chaque hiver pour donner un coup de main dans sa partie, le bâtiment. Nous sommes heureux de passer quelques heures à discuter avec lui. Puis nous retournons voir les étudiants car on trouve qu'on n'a pas passé assez de temps avec eux. Autour d'un thé joyeux et bien sucré, on ne se lasse pas de se découvrir.

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Nous partons de Dongoro avec un petit cadeau de Mike. Du durkey, petits morceaux de boeufs séchés de sa préparation. hummmm... Cela ne nous empêche pas, à Ghimbi, de nous restaurer copieusement et de finir par avocado-papayo juice offert par un client. On sait, on parle beaucoup de nourriture, mais d'y penser ça nous motive dans les montées d'avant, et d'en manger ça nous aide pour les montées d'après. On s'arrête ensuite dans un petit hameau pour passer la nuit, juste avant une fameuse grande descente... Les graines de bobé et de tèf sèchent hors-sol. La terre est jonchée d'une roche transparente faite de multi-couches, cela brille comme du verre au soleil. Nous commençons par une corvée d'eau en contrebas, à 15 minutes du hameau. Pour nous, ce ne sont que deux bouteilles. Pour les jeunes filles que nous croisons, ce sont des bidons plus gros qu'elles. L'ambiance est junglesque. Le lendemain nous y verrons des singes. Au milieu des grands arbres, au coeur de la terre, un petit bout de tuyau distribue l'eau de la source. Chaque goutte compte. En remontant, Mitikou et son beau-frère nous amène le feu pour qu'on se fasse à manger. Plusieurs personnes nous observent et nous aide parfois, peut-être parce qu'on n'est pas assez doués? Une fois qu'on a mangé, on fait du thé pour ceux qui sont là. Et puis, nous partons pour un deuxième dîner, invités par Mitikou et sa famille. Avec les 12 enfants et nous, ça fait du monde autour de la table! Plat unique, nous ne pouvons pas demander sans épices et on nous donne les meilleurs morceaux. On les voit aussi se donner à manger les uns aux autres, par plaisir de donner... Nous nous couchons alors que sur la colline d'en face, le feu s'active pour nettoyer les broussailles. Le lendemain, le hameau a la gentillesse de nous laisser dormir. C'est rare! Mais tout le monde est un peu déçu devant la maigre somme que l'on laisse... quelles désillusions amenons-nous dans nos bagages?

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La descente était bel et bien longue... en revanche le replat souvent promis est fait de belles bosses. Comme nous n'avons pas petit déjeuner, on souffre dans les côtes. "A combien le prochain resto?" ; "A 8km, à Arjo". Impossible. Trop dur. "Mais vous en avez un dans 1km". Ouf. Un petit boui-boui en effet, en face d'un hôtel qui curieusement ne fait pas à manger (c'est bien le premier). A tout hasard, nous demandons s'ils font des pâtes. OUI! On en pleurerait... Nous repartons regaillardis vers Arjo où Mike nous a conseillés d'aller voir une européenne qui doit s'y sentir bien seule. En fait d'une européenne, c'est une américaine, Gil, qui travaille à la clinique. Elle est des Peace Corp's et organise des projets tournés vers les populations atteintes du sida. Mais nous ne la verrons pas, elle est en formation à Addis. Awi, un infirmier, s'occupe de nous, et nous donne l'indispensable pour nous remettre sur pied: un tapis et un coin calme pour dormir, de l'eau et un espace pour nous laver, de quoi laver nos habits, un bon resto et le lendemain de la nourriture hyperprotéinée! Ajoutez à ça une réelle gentillesse et quelqu'un de passionnant, vous comprendrez pourquoi on s'est enfin senti remis sur pieds. Merci Awi. Il nous parle des problèmes du sida dans ce coin où les militaires ont été nombreux. Et les gens sont trop pauvres pour aller jusqu'à Nekemte chercher leurs médicaments. Du coup un des chevaux de bataille de Gil est de faire venir les médicaments sur place. Sur le chemin, Awi est interpellé en permanence par les enfants car il leur donne de la nourriture thérapeutique. Il est marié, sa femme vit à Nekemte, mais il est heureux du travail qu'il fait ici. Son colocataire nous parle de la colonisation, nous expliquant que l'Ethiopie l'a refusé, mais pense que peut-être maintenant elle est du coup moins développée que d'autres pays. Et dans le bureau de Gil, nous lisons : "l'important n'est pas de se trouver, mais de se construire". On vous laisse méditer.

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Sachez qu'en Ethiopie, l'heure n'est pas la même que normalement. On ne commence pas au milieu de la nuit, mais au lever du soleil. Ca fait quand même 6h de décalage! Du coup, on se réveille à 2h et on mange vers 6h et le soir vers 2h... Et d'ailleurs, on est en 2002, pas en 2010! Nous partons vers Nekemte. Après un arrêt canne à sucre et café, on se rend compte qu'Olivier s'est fait piquer son chapeau. Alors que nous étions en train de nous dire que les gens étaient vraiment respectueux ici. Mais relativisons. C'est une première, il nous faut être plus vigilants, et par rapport au monde qui a approché le vélo, l'incidence est faible. Nous arrivons à Nekemte. Enfin. Etape importante puisque c'est le milieu de la route entre Assosa et Addis. Nous hésitons à poursuivre notre route, mais un orage éclate pendant que nous mangeons, et il pleuvra toute la soirée. Au restaurant, nous rencontrons Miss Meraf qui se rend à un meeting religieux. Elle est très interessée par notre voyage. "Vous dormirez où à Addis?"; "pour l'instant on ne sait pas"; "et bien venez chez moi!". Et voilà, en cinq minutes, on a une grand-mère supplémentaire. La nuit tombe et il nous faut trouver où planter la tente. On a bien envie d'essayer une église, il y en a tellement ici! Mais nous tombons sur le ministère du tourisme. Eux sauront sûrement nous conseiller. L'homme que nous rencontrons est sympatique, mais préfère pour notre sécurité que nous nous rendions à la police d'abord. Et la police préfère pour notre sécurité que nous dormions sur leur site... Le lendemain, nous apprendrons que le collègue de l'homme rencontré au ministère nous y avait attendu jusqu'à 19h... dommage.

iguuhg_177 iguuhg_103 La vision que certains ont de l'Afrique...

Le matin dans Nekemte nous rencontrons Johannis, jeune qui rêve de devenir pilote d'avion. Il nous demande l'image qu'on avait de l'Ethiopie avant notre venue. "Vous pensiez qu'on était pauvres?" Lui pense que c'est faux. Il vend de la viande le matin et l'après-midi va en cours. Nous partons vers Sire, la route devient très défoncée. Nous ne profitons même pas des descentes où les freins sont mis à rude épreuve. A ce rythme, nous en n'aurons plus en arrivant à Addis... Nos jambes commencent cependant à être bien musclées. A Sire, nous rencontrons Takele, qui nous accompagne au restaurant. En Ethiopie, on mange aussi avec la main droite. Avant le repas, que ce soit au restaurant ou en famille, on vous apporte une bassine, du savon et un pichet d'eau. Une pratique à généraliser? Takele nous emmene aussi à la police, par peur encore une fois que nous soyons dérangés si nous plantons notre tente ailleurs... Sa femme lui demandera le soir pourquoi il ne nous a pas ramenés! Lui croyait qu'il nous fallait une autorisation de notre pays. Il nous apprendra que les éthiopiens, lorsqu'ils veulent voyager, doivent non seulement avoir un passeport mais aussi une autorisation gouvernementale. Ca explique peut-être pourquoi parfois les gens semblent prudents avec nous, de peur de faire une erreur... Au petit déjeuner, Takele nous parle longuement des micro-crédits. Cela pourrait bien aider l'Ethiopie si nous connaissions des gens ou des entreprises intéressées pour y investir!

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On continue notre succession de montées et de descentes, toujours de la même manière. On descend, on remonte un peu vers la droite et pic tout droit. On descend, on remonte un peu vers la droite et pic tout droit... La route est trop mauvaise pour que les descentes soient rapides. Heureusement, les odeurs d'eucalyptus, de fleurs, de sous-bois nous encouragent. Nous faisons un arrêt pasta-avocado à Bako. Dans les villes, les jeunes s'amusent souvent au baby-foot ou au billard. Les jeux à gratter se vendent par bandes entières dans les rues. Mais les cerceaux et autres jeux de récupération à pousser sont toujours dans les mains des enfants... Après Bako, dans la montée, deux jeunes à vélo. Imaginez-vous... Vous en plein effort, l'enfant dans l'autre sens. Il vous croise, fait demi-tour. Il vous rattrape facilement, tout content, et entame même la discussion. Son vélo n'a pas de vitesses... Après nous avoir accompagnés pendant bien vingt minutes, ils nous disent au revoir gaiement et reviennent à Bako. Plus loin, de jolis chants nous arrêtent. C'est samedi, et dans ce village on prie devant une maison différente chaque jour. Nous sommes invités à y assister. Beaucoup de chants, beaucoup de prêche, beaucoup d'exclamations suivis d'autant d'"Amen" tonitruants. Des personnes semblent être en transe, se lèvent, crient, comme si quelque chose les mouvait en tout sens... Plus loin, nous trouvons un coin solitaire pour planter tente et hamac... Solitaire, enfin presque. Le soir, nous entendons un religieux prêcher jusque tard dans la nuit, et les grillons chantent fort pour concurrencer les chants humains. Et le lendemain, de charmants enfants éthiopiens viennent assister à notre réveil. Qui connait la solitude en Ethiopie?

 

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Aujourd'hui, objectif Gedo! Une longue côte nous attend. Sur la route, beaucoup de demandes d'argent, qui semblent parfois automatiques ou comme un jeu. Un enfant semblait réviser son anglais : "tu me donnes de l'argent? un stylo? des chaussures?". Notre non ne les rend pas plus insistants, et souvent ils restent avec nous et on parle d'autre chose. En effet, une longue côte nous attendait. Longue, très longue. Mais belle, vraiment belle, de vraies paysages de montagne... On se régale et on la monte plus facilement qu'on ne le pensait. On est fiers! A l'entrée de Gedo, on voit des panneaux présentant un projet germano-éthiopien de réhabilitation de la route. Peut-être y a-t-il des allemands ici? On va demander. Non, pas d'allemands, mais une américaine, Juli. Les enfants nous prennent par la main pour nous accompagner chez elle. Le portail n'est pas ouvert depuis plus de trois minutes qu'on est invités à y passer la nuit. Juli est des Peace Corp's comme Gil. Elles étaient en formation ensemble lorsque nous sommes passées par Arjo. Sa maison est agréable et remplie de dessins et de mots encourageants. Elle nous raconte qu'au début elle voulait vivre davantage au milieu des gens, mais que finalement, avec du recul, ce portail lui permet de l'intimité et de se ressourcer. Elle aussi travaille beaucoup avec les gens atteints du VIH. Lorsqu'on lui fait part de la remarque de Johannis sur la pauvreté, elle pousse un soupir de soulagement: "je suis contente d'entendre ça! Beaucoup d'éthiopiens disent qu'ils sont pauvres et qu'ils ne peuvent rien y faire". Comme Juli est invitée, elle nous laisse la maison non sans nous avoir préparé un bon petit plat sans épices. Pour nous ce sera soirée Mulan devant l'ordi. Ce soir, on pose le cerveau! Le lendemain, nous sommes tristes de quitter Juli si vite. Nous avons pris tellement de plaisir à échanger en pourtant si peu de temps. A nouveau, nous repartons avec des coordonnées pour Ambo. Si la route n'est pas trop mauvaise, nous y serons au soir.

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La vue est encore magnifique depuis les routes après Gedo. Parfois en travaux, nous avalons la poussière remuée par les camions, mais on monte, on monte... Et en descendant sur Guder... ouaouh... extraordinaire. Ambo (ou Hagere Hywot, du nom donné par un roi car il aimait cet endroit) n'est qu'à peu de kilomètres... en montée. Nous sommes récompensés de nos efforts par un magnifique coucher de soleil et des enfants souriants. Il est des sourires comme cela qu'on aimerait garder en mémoire toute la vie... A Ambo, nous partons à la recherche du contact donné par Juli. Il s'agit d'une famille éthiopienne où elle a logé à son arrivée en Afrique. Olivier part à leur rencontre, dans l'enceinte de l'université où le père est professeur. Il revient avec une des filles et le fils, tous bien embêtés. Nous ne pouvons loger chez eux. On n'a pas envie d'hôtel. Connaissent-ils un autre lieu pour planter la tente? Hélène revient interroger la mère avec les enfants. Quelques minutes plus tard, nous sommes finalement accueillis, avec Treddy, dans leur maison. La mère, Tsaye, nous dira qu'elle était très fatiguée mais que ses enfants ont beaucoup insisté. Merci donc à Betel et Nebiy qui nous ont introduit dans cette formidable famille. Mais ne vous méprenez pas, Tsaye (soleil en amaric) est d'une générosité sans égal. Elle cherchera les meilleures idées pour nous faire plaisir, et elle nous proposera avec joie de rester un jour de plus! Ils veulent tellement bien nous recevoir qu'ils nous proposent d'aller à l'hôtel pour manger et nous doucher. Et oui, eux n'ont pas l'eau chaude et comme ils sont orthodoxes et que c'est le carême, ils ne mangent aucun produit d'origine animale. Ca nous est bien égal. On préfère être avec eux. Betel me dit que selon cette même religion, ils doivent nous laver les pieds. Heureusement ils ne le font pas! Ca nous aurait bien gênés. En revanche ils nous servent à table et mangent après nous. Pendant le repas, ils nous expliquent que les éthiopiens aiment se donner à manger les uns aux autres, en particulier pendant les fêtes. Se nourrir les uns les autres... ça nous plait. D'ailleurs, ils nous demandent de le faire entre nous,  on obéit! Dans le salon, un coin est reservé pour le café. Herbe par terre, petit plateau, de quoi poser le pichet brulant, tout y est. Comme dans un magasin! Le café a sa place en Ethiopie. Le lit est fait entre les canapés, on se croirait en lune de miel tellement il est beau, encore plus avec les coussins "I Love You"! En prime, une jolie chemise de nuit pour Hélène. Le lendemain, nous partons avec Betel faire le tour de l'université. En sortant, nous observons un phénomène étrange. Un large cercle lumineux autour du soleil. Un spectre de Broken mais inversé. Ils en parleront même le soir aux informations! Dans l'enceinte, un petit morceau de forêt où les étudiants peuvent être au calme. Mais pas seulement eux! Nous apercevons deux gros singes (des mandrils?) en liberté! Superbe! De retour à la maison, Hélène est coiffée et maquillée admirablement par Betel. Les éthiopiennes sont coquettes... Une paire de boucles d'oreille, et nous voilà prêts à sortir. Nous allons acheter du vin... cela fait trop longtemps qu'on en n'a pas bu! Merci Tsaye, Betel, Tensay, Nebiy et Asmara. Nous sommes heureux de passer un long moment au coeur d'une famille éthiopienne. C'est ce que nous cherchons, nous l'avons!

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Nous reprenons la route, on est plus qu'à 109 km d'Addis. Mais ce matin on a du mal à pédaler. On a oublié de s'étirer. Serait-on rouillés? On s'arrête plusieurs fois, réglant et reréglant le frein avant. Jusqu'à ce qu'Olivier découvre que le disque de frein avant est voilé et ralentit la roue... De ses blanches mains (bronzées quand même) il rectifie le tir... trop fort. On repart, et, entre la belle route neuve et nos muscles, on roule comme sur un billard... Sur la route, nous admirons une nouvelle fois le travail des bêtes et des humains pour trier les céréales. Au bout de 65 km, on se régalerait bien d'un avocado. Il n'y en a pas ici, mais à Holeta, une dizaine de kilomètres plus loin, on en trouvera. Et c'est aussi là que vit le frère de Takele, rencontré à Sire. On pousse l'effort un peu plus loin? Chiche. Difficile, mais on ne le regrettera pas. A Holeta, en effet, Bashaa attendait notre appel. A son tour, il se met à notre entière disposition. Du même âge qu'Olivier, ce professeur d'agro nous accueille (avec Treddy!) dans sa petite chambre, avec chaleur. Nous discutons politique et bien sûr, agronomie. Il nous apprend que les eucalyptus ont été importés d'Australie par Menelik, qui en aurait ramené dans ses chaussures. Ces arbres poussent vite et sont utiles à bien des choses, mais malheureusement ils demandent beaucoup d'eau et déssechent les terres. Un autre problème en Ethiopie est la déforestation très rapide qu'a subit le pays ces 25 dernières années. La forêt ne couvre plus que 2,5% du pays contre 50% il y a des années. Mais un programme est enfin mis en place par le gouvernement. Lors de la visite de l'école, Bashaa nous montre les variétés dont ils testent l'adaptation possible en Ethiopie. Ils essaient même une plante pour nourrir des vers à soie! Mais, même si l'Ethiopie est un pays qui regorge de ressources, la difficulté est ensuite de les acheminer vers tous, et l'infrastructure routière n'est pour l'instant pas assez développée pour cela. Nous repartons d'Holeta forts de cette nouvelle rencontre passionnante. Il ne reste qu'une bonne montée, un plateau et soudain dans le creux : Addis!

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En venant du Soudan, nous n'avions peut-être pas pris l'Ethiopie par le bon bout. Après avoir abandonné ce que nous en attendions, nous nous sommes laissé découvrir par ce pays aux multiples langues, religions et peuples. Nous avons baissé la garde et accepté de nous laisser surprendre. Parce qu'il ne peut y avoir qu'une Ethiopie, nous allons insister pour aller à la rencontre de nos utopies.

Super méga quizz!!! A quoi peuvent bien servir ces étranges appareils ???

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Commentaires
A
salut à vs deux!<br /> <br /> Un petit bonjour de Valence où nous pensons bien fort à vous; merci de nous faire partager votre aventure avec ces belles photos, vous écrivez super bien, c'est très agréable de vous lire et de ressentir un peu vos émotions! Hélène tu es magnifique avec les rastas et ta robe verte. <br /> <br /> Gros bisous et bonne continuation..<br /> <br /> Audrey Pascal et Paul
M
Vous êtes superbes d'avoir réussi tout ça et aussi vous êtes superbes dans vos beaux habits. Que de rencontres, que de rencontres , que de gentillesse et de générosité. Merci de nous en faire profiter et bravo pour les photos <br /> bonne rute et ....à bientôt. Combien de temps pour faire la coiffure Hélène ? et le henné sur les mains ?<br /> Baisers<br /> Maman
M
Je n'ai qu'une envie c'est de venir vous rejoindre dans votre aventure africaine ca donne trop envie!!! Hélène, tu es trop belle dans ta tenue de cycliste!! c'est classsss les pantalons dans les chaussettes!!<br /> <br /> Courage courage<br /> Gros bisous de Gaulène
A
Alors :<br /> <br /> 1/ un instrument pour mesurer. Pour mesurer quoi, je sais pas, mais j'avoue que je suis pas très inspirée :)<br /> 2/ Un vélo elyptique (je sais plus si ça s'écrit comme ça), m'enfin c'est la même chose qu'à dit Joseph (stepper)<br /> <br /> Pfffiou, c'est vrai qu'on en a plein la vue!!!<br /> Au fait Hélène, tu te souviens du serveur du restau Meet the Meat?! J'aurais une super anecdote à te raconter!!! Tu me manques pour ça aussi!!!<br /> Alors je vous envoie plein de courage les jeunes, et bravo pour tout!<br /> <br /> 1000 bisous de Blagnac
M
première photo:<br /> - un rouleau compresseur jantes alu dont on a volé roues et rouleau<br /> <br /> deuxième photo:<br /> - un pompe - pour pomper, pas une chaussure.<br /> <br /> mel et matthieu
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