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Le temps d'aimer l'Afrique
27 mai 2010

Km 4398 : en pays Massaï

Ça y est, nous attendons Thomas devant le Continental Hotel. Son contact nous a été donné par des amis français qui ont fait un safari avec lui. Et maintenant, leur association paie les cours de français à Thomas, à l'alliance française de Nairobi. Thomas arrive, tout sourire et nous accueille avec gentillesse. La veille au téléphone, nous avons compris qu'il nous invitait chez lui. Mais lui pensait qu'on prenait un hôtel. Quelques minutes de réflexion, et nous suivons le matatu qui l'emmène chez lui. Il habite un une-pièce dans les logements attenants à l'usine où travaille son frère. Ce sont toujours ces même logements typiques en barre horizontale dont nous avons déjà parlé. Thomas nous laisse son appartement et part habiter avec son amie Alice, non loin de nous. Thomas est zen, il parle avec une voix douce. Il s'occupe de Collins, le fils d'Alice, comme de son propre fils. C'est un plaisir d'être avec eux.

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Le lendemain matin, c'est le dimanche de Pâques. Hélène part avec Alice à l'église. Il y a plusieurs offices, mais peu de monde en ce milieu de matinée, à cause de la pluie qui en a découragé plus d'un. L'église ne comporte qu'un seul mur du fond et le reste est une grande tente ouverte à tous. Dehors, plusieurs personnes nettoient leur chaussures au petit jet d'eau du jardin. Malgré la boue omniprésente, ce geste est important. Il en est de même d'ailleurs pour l'école. Tous les jours, les élèves y vont uniformes repassés et chaussures cirées. Même à quatre ans! Après l'office, ces dames se rendent dans un salon de coiffure. Alice veut qu'on l'aide à bien laver ses cheveux crépus et à les lisser à la perfection. Que de temps passé dans les salons, Mesdames! L'après-midi, nous partons tous en famille visiter Nairobi. Nous commençons par les quartiers administratifs. Il n'y a pas grand monde dans les rues, à cause de Pâques. Puis on rejoint la zone plus commerciale et populaire. On change de rue... et le décor change. Du monde partout, des petites boutiques à tous les étages... On passe au marché acheter les ingrédients pour le repas du soir. Ce soir, c'est Thomas qui cuisine... mais chuuttt... cela ne se fait pas que l'homme cuisine au Kenya!

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Le lundi de Pâques, nous allons avec Thomas à l'orphelinat des animaux, près du parc national de Nairobi. Ici, on recueille les animaux trouvés sans parents puis on essaie peu à peu de les remettre dans les parcs nationaux. Mais cela ne marche que moyennement. Les animaux nourris en cage aimeraient rester dans ce confort. Les carnivores n'ont aucune chance qu'un groupe les accepte à nouveau. Mais que faire, laisser faire la nature? Cet orphelinat est un peu trop zoo à notre goût... Durant la visite, Thomas nous régale de ses connaissances sur la faune sauvage. Comment reconnaître un léopard d'un guépard? Le léopard a des tâches en forme d'anneau. Le guépard a des tâches en forme de points, et des coulures noires partant des yeux, comme des larmes.

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Pour ne pas trop encombrer Thomas, et puisqu'elle nous y a invité au lac Elementaïta, nous passons les deux jours suivants chez Claryce. Elle vit avec sa famille et son frère dans un quartier sécurisé. A la porte du gardien, les numéros des maisons qui ne le paient pas sont affichées en dessous d'un panneau "shame". Chez Claryce, nous mangerons local de sa tribu. Son frère passera beaucoup de temps avec nous, à regarder des films ou à parler musique (il est fou de rap). Avec lui, nous nous rendrons à Nairobi, pour travailler sur le site. Mais pas question de prendre un bus de “vieux”. On en prend un, peint aux couleurs du film préféré du chauffeur, musique (forte!), lumière et ambiance adaptée.  Les Kenyans sont également forts pour dessiner sur les murs, et on se regale à deviner ce qu’ils vendent en regardant les dessins…

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Nous partons de Nairobi le mercredi. Il nous faut trois jours pour arriver à Namanga, ville frontière avec la Tanzanie. Là-bas, nous retrouverons Thomas pour une visite ensemble de ce coin qu'il connaît si bien. Puis il nous restera deux jours avant Arusha... Peu après la sortie de Nairobi, des policiers nous arrêtent. "Où allez-vous?" "A Namanga!" La policière sourit et répond : "Parce que là vous allez prendre un vol..." Ah... visiblement, on a raté un embranchement, nous voici à l’aéroport... Nous roulons bien sur cette route du Sud. Le goudron est  bon, presque plus de camions, et à midi déjà 50km de faits. Les gens ont l’air un peu plus habitués aux touristes et nous demandent de l’argent ou des cadeaux. On a l’imopression qu’ils essaient, au cas où, car après qu’on ait expliqué pourquoi on refuse, on peut se mettre à parler d’autre chose, comme si de rien n’était, sans animosité Nous rejoignons Kidjado en milieu d'après-midi. Entrants dans le village à la recherche d'un cyber-café, nos yeux s'équarquillent... du rouge partout, des hommes en jupes, des femmes rasées, des colliers de perles... on est en pays Massaï... On essaie d'être discrets mais nos yeux ne cessent d'être attirés. Quelle élégance... Après une grosse pluie nous décidons de chercher un endroit où dormir à la sortie de la ville. Mais les belles lumières du soir nous arrêtent, le ciel est magnifique. Il fait quasiment nuit quand on repart. Sur notre gauche, un panneau "Massaï technical institut". On essaie, sans grande conviction... et on est encore une fois, forcément, accueillis les bras ouverts. Un professeur nous ouvre une salle de classe libre cause vacances. Nous installons nos matelas à terre et notre moustiquaire entre les tables... ça y est, notre petit nid douillet est prêt! Le lendemain, plusieurs professeurs et le directeur nous posent mille et une questions sur notre voyage. Nous rencontrons aussi la joyeuse dream team de la cuisine. Quelle ambiance! Le directeur s'assure qu'elle nous nourrisse avant le départ...

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La route est de plus en travaux, nous faisons moins de kilomètres et nous arrêtons au pied de la montagne de Namanga, à Ngatataek. Plein de Massaïs nous entourent, mais la communication est difficile. Un jeune parle anglais,il travaille à l’information pour les futures élections. Nous lui demandons si l’on peut dormir dans une école. Il dit que l’école du village accueille fréquemment des touristes, et nous y emmène. Son beau-frère, Daniel, instituteur,  vient le rejoindre. Encore une fois, nous exprimons notre souhait le plus cher : être avec une famille. Alors Daniel nous emmène chez lui. Hésitants entre la cabane de jardin et l’auvent de la maison, il faut finalement que Phoebe, la femme de Daniel arrive, et, en bonne mère de famille, décide pour nous. Nous dormirons dans la chambre d’amis. Après un coucher de soleil du haut du réservoir d’eau, les festivités commencent. Nous rencontrons les enfants, Semeyan, Kelian et Liloe. Ils mettent un cd de musique Massaï. Quelques instants plus tard, nous sommes décorés de colliers et Hélène revêt la tenue traditionnelle, faite main par Phoebe. Nous dansons avec les enfants, nous rions avec la famille. Encore une fois, extactement ce que nous cherchions, du partage dans le plaisir. C’est bon.

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Avant d’aller plus loin sur cette formidable famille, petit encart sur les Massaï, et ce que nous en avons appris. Les Massaï sont sans doute une des plus célèbres tribus du Kenya et de la Tanzanie. Ce sont des éleveurs, nomades, de vaches, moutons et chèvres. Traditionnellement, ils se nourrissent du lait de leurs bêtes mélangé au sang prélevé sur leurs bêtes également. Cette nourriture leur donne suffisemment de nutriments pour vivre. Le lait est stocké dans une gourde faite avec une calebasse. La gourde est nettoyée avec une brosse naturelle (une branche d'arbre qui ressemble à un lave-biberons) et du charbon, ce qui donne du goût au lait. Les Massaï utilisent également leurs troupeaux comme monnaie d’échange ou comme dot pour épouser une femme. Mais n’être qu’éleveurs est plus compliqué aujourd’hui, à cause des grandes sécheresses qui déciment les troupeaux faute d’eau et de nourriture. Alors, petit à petit, les Massaïs se sédentarisent et commencent à cultiver.
Les Massaïs parlent Maa. Les femmes portent jupe et pagne (grand tissu qu’elles nouent sur leur épaule) et les hommes pagne en haut et en bas. Les couleurs traditionnelles sont le rouge, le violet, le bleu. Un peu d’orange et de jaune, mais pas de vert. Le noir est réservé aux adolescents . Lors des fêtes, les habits sont brodés de perles et tout le monde met des bijoux selon la cironstance. Nombre de Massaïs portent des sandales en pneu de voiture ou de moto, idéales pour se protéger les pieds des mauvaises rencontres dans la brousse. Les Massaïs sont de grands connaisseurs de la nature et ils savent quoi utiliser pour conserver leurs aliments, pour se protéger des maladies ou encore pour fabriquer en tout écolo….
Les tribus Massaïs sont composées de villages. Un village comporte un père de famille, ses femmes et enfants. On reconnaît les membres d'un même village par des marques sur le visage (brûlures ou coupures). On a vu, certaines fois, l'enclos des bêtes à l'intérieur du village, certainement pour mieux les protéger des prédateurs et des voleurs. Les différentes générations forment des groupes distincts avec un chef pour chacun. A l’adolescence, les garçons entrent dans l'âge de la circoncision. Ils vivent en groupe dans la forêt, et les anciens du village viennent leur apprendre les savoirs traditionnels, à comprendre la nature. Ensuite ils sont  “warriors”, et sont chargés notamment de la protection de la tribu. A l’adolescence, les filles entrent dans l’âge de l’excision, désormais interdite. Elles sont alors en âge de se marier. Pour le montrer, on leur se arrache une incisive du bas. Dans la culture Massaï, il est donc d’usage que l’homme ait plusieurs femmes. Plus il est riche, et plus il en a (ou plus il peut en avoir). Par exemple, un chef Massaï qui vit en Tanzanie a plus de 120 enfants, issus de nombreuses femmes, ce qui nécessite une école rien que pour sa famille.
Les femmes mariées sont chargées de la construction de la maison pour la famille. Les maisons sont faites en bouses de vache mélangées à de l'urine. Le toit est d'herbe ou parfois de bâches. La maison est basse et petite, ce qui permet de la réparer facilement (par exemple en cas de pluie). Pour entrer dans la maison, il n'y a pas de porte, mais un étroit couloir. La maison est composée de deux pièces. La première est pour les bêtes, ou on peut y mettre un lit pour les invités. La seconde comporte deux lits, un pour le mari et les fils, l'autre pour la femme et les filles. Cette pièce sert également de cuisine. La cuisson se fait au feu de bois.Les fenêtres sont très étroites car il n'y a pas de carreaux. Ainsi, l'isolation est bonne et le frais reste en journée, et la maison reste chaude la nuit (grâce au feu de la journée).Les lits sont faits de bois sur lesquels sont tendus des peaux de vache.A l'intérieur, les Massaïs s'éclairent à la bougie ou à la lampe de poche.

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Daniel et Phoebe sont donc Massaï, et au matin nous ferons avec Daniel nos premiers pas dans cette culture bien marquée. Nous partons à la rencontre de son berger, entrons dans sa maison, rencontrons sa jeune femme. Daniel est en train de créer une ONG (Matapatu Ecosystem Initiative Alliance) pour aider les Massaï à se développer tout en gardant leur culture, notamment pour encourager les jeunes filles à aller à l’école. Car tout n’est pas aidant dans les traditions! Quelques exemples. Mariées très jeunes, les filles arrêtent l’école pour rester à la maison (ceci se passe ailleurs que chez les Massaïs). Faute d’éducation sur les “problèmes intimes”, les filles ne savent pas comment faire lorsqu’elles ont leurs règles et ne vont donc pas en classe Durant cette période. Pas d’électricité dans les maisons Massaïs. Avec quelle lumière étudier lorsque le soleil est couché? Voilà quelques problèmes que veut aborder Daniel. Etant Massaï, il est respecté et sa tribu est ok avec son ONG. Dans son jardin, il fait pousser un arbre qui résiste à la sécheresse et produit des graines à huile, un jatropa. Le gouvernement kenyan a fait des recherches sur les grains poussant en milieu semi-aride, mais les gens ne sont pas informés et il manque les structures pour développer ces cultures ici.
Daniel possède un immense terrain, et nous partons tout au fond à la rencontre des zèbres. Pas de zèbres mais des antilopes… Daniel est un peu déçu, mais nous, on se régale! Au retour, après avoir salué ses parents, Daniel nous propose un bout de terrain pour construire une maison pour nos vacances! C’est sérieux, et c’est vrai que ce serait cool! Vue sur le Kilmandjaro, non loin des animaux, on va y réfléchir sérieusement. Encore une fois il est difficile de partir tant nous avons aimé être avec cette famille. On dit “on reviendra” et on espère qu’on pourra.

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Il ne nous reste que quelques dizaines de kilomètres avant Namanga. Nous avons rendez-vous avec Thomas devant une station essence. Lorsqu’on arrive, point de Thomas, mais ses amis sont là pour nous accueillir. Nottament Isaak qui nous invite à dormir chez lui. Son épouse est dans sa famille et il nous fait une place dans son salon. L’ambiance est très amicale. Isaak travaille dans l’import/export entre Kenya et Tanzanie, et c’est un fan de rallyes. Il nous mitonnera de bons petits plats… Thomas arrive à Namanga peu après nous et c’est toujours un plaisir de passer du temps avec lui. Enfin pour la soirée, ce temps concernera Olivier car Hélène part se faire tresser en l’honneur de nos familles que nous verrons bientôt.
Le lendemain matin, nous partons avec Thomas pour une rencontre unique et originale en terre Massaï. Thomas n’est pas Massaï, mais comme ses parents travaillaient au parc Ambosselli, il les fréquente depuis tout petit. Pour commencer, nous passons côté tanzanien de Namanga. C’est ici, auprès d’une femme Massaï, que nous achèterons des herbes médicinales dont Thomas veut nous faire profiter. Olkonyil pour nous protéger de la malaria, olkoikolo pour fortifier nos os et oloisugi pour la gorge d’Hélène. Mais les herbes ne s’ingurgitent pas comme ça. Nous allons dans une autre boutique, et nous voyons un homme remuer une espèce de soupe au parfum prononcé. C’est une préparation à base de tripes et d’abats de vache et de chèvre et peut-être bien que leurs têtes ont bouilli aussi… On en prend une bonne quantité, on y met les herbes, et c’est parti pour ¼ d’heure d’exercice physique à mélanger tout ça. Puis on boit chacun notre part de potion magique, non sans écoeurement, en suant de toutes nos pores, mais fiers ensuite de l’avoir fait! Comme un passage initiatique. Il est temps de rejoindre l’ami Massaï de Thomas avec qui nous allons assister à une cérémonie de circoncision. Dans la voiture, nous prenons aussi un guerrier Massaï au cas où nous ferions de mauvaises rencontres  sur le chemin reliant la route au village… Arrivés au village, nous goûtons la bière artisanale, issue des saucisses de l’arbre du meme nom. Puis un détour par les cuisines, installées dans les arbres à proximité des maisons. Un mouton a été tué. La graisse de sa queue a servi à enduire la peau du visage des circoncis (symbole d’importance, on fait de même pour les mariages). La viande est bouille puis mélangée au sang non coagulé (nom du plat : sakaringa). Les jeunes gens ont bien besoin de reprendre des forces après la circoncision! Elle a eu lieu au petit matin, alors que la température  était encore fraîche, et des écorces serviront de garrot jusqu’à cicatrisation. Nous félicitons le père des circoncis, reconnaissable à la terre dont il s’est recouvert la tête. Au village, les voisins arrivent petit à petit pour faire la fête. Hélène admire les boucles d’oreille d’une jeune femme, mais elle n’a pas le trou adéquat pour mettre les mêmes… Aussitôt, Janet s’adapte. Deux petits bouts d’aluminium et le tour est joué! Dès lors, elles arrivent en nombre et partagent avec nous leurs multiples bijoux afin que nous soyons un peu plus à la mode… Nous sommes questionnés sur notre statut. Pas mariés? Pas d’enfants? Les femmes sont étonnées : à quoi ça sert de faire du sexe si ce n’est pas pour avoir des enfants? Devant une telle réaction, on n’est pas si sûrs que l’interdiction d’excision soit vraiment respectée.  Nous dansons puis mangeons, et essaierons même le plat destiné au circoncis… pas mal! Des jeunes en tenue occidentale semblent un peu à l’écart de la fête. Ils nous questionnent : “qu’est-ce que vous en pensez de ces traditions?” euh… c’est joli? “et ça vous trouvez ça bien?” ils nous désignent de vieux Massaï vomissant leur bière…  ces jeunes là veulent tout changer. Ils pensent que les traditions n’offrent rien de bon pour le développement de leur tribu. Qu’elles les enferment dans la non-évolution. D’ailleurs les jeunes qui vont à l’école ne portent pas les tenues traditionnelles le temps de la scolarité. Nous repensons à l’ONG de Daniel… Après avoir salué tout le monde, nous rejoignons Namanga à pied, à travers la brousse. De temps en temps, l’un ou l’autre est arrêté dans sa marche, accroché par un arbre qui porte bien son nom : “ngoja kidogo” = “attends un peu”! Notre petit groupe de cesse de se retourner pour essayer d’apercevoir le KIlimandjaro à travers les nuages… et ça y est!

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Nous passons une soirée plus à l’occidentale autour d’un jeux de fléchettes et de bières en bouteille. Et, même si les règles des kenyans sont discutables, on prend toujours autant de plaisir avec nos amis. Au matin, Thomas nous fait visiter Namanga, nous aide à choisir quelques souvenirs et nous accompagne faire nos visas. Un dernier délicieux plat de guiterri d’Isaac et nous quittons à la fois de vrais amis et le Kenya, à regrets…

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C’est donc un peu en serrant les dents que nous commençons à rouler en Tanzanie, même si la perspective de voir nos familles nous fait plaisir. Nous sommes encouragés par la route, balisée d’arcs en ciel, de belles lumières et du Mont Meru qui se profile au loin. Nous nous arrêtons à Longido pour la nuit. Après le Kenya, on ne se souvient plus qu’il est si difficile de communiquer quand on ne parle pas la même langue. On se demande si les gens voient trop de touristes ou ne s’intéressent pas à nous. En fait, ils n’osent tenter de parler anglais et doivent voir que notre swahili est bien pauvre… Nous prenons un petit hôtel et remettons à plus tard la découverte en profondeur de ce pays. Le lendemain, il nous reste 80 km avant Arusha. La route est dure. Nous avons faim. Pas de village, puis rien à manger. Finalement, on trouve un petit resto. Et ensuite, cela s’inverse : du monde partout! Comment voulez-vous faire vos petites commissions dans ces conditions? On ne peut pas se cacher derrière la portière du vélo, nous! La route est en travaux, les camions nous doublent dans la poussière… Malgré la beauté de ce qui nous entoure, la journée est difficile. Mais nous arrivons à temps pour nous faire beaux et aller faire la surprise d’accueillir nos familles à l’aéroport… c’est parti pour 2 semaines de safari!

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Commentaires
M
Salut Hélène, salut Olivier,<br /> <br /> Ca fait trop plaisir de lire votre récit au Kenya. Je vois que vous avez été bien accueilli, comme souvent là-bas!<br /> A défaut de ne pas pouvoir y aller moi-même, je peux en apercevoir un petit bout par la lorgnette de votre blog, qui est toujours un plaisir à lire.<br /> Ne lâchez rien, continuez d'appuyer sur la pédale et de faire de belles rencontres! <br /> Bon vent (dans le dos)<br /> Marco
D
Salut les cousins, vos aventures sont toujours passionnantes. Nous les suivons, c'est vrai, plus régulièrement que frequemment...mais nous sommes de tout coeur avec vous, même si on ne vous répond pas!<br /> Nous nous excusons de ne pas vous encourager plus souvent, mais la lecture de votre prose nous prend tout le temps que nous laissent les formalités de déménagements et d'installation de la future clinique...ou presque. A bientot !
V
Wow, j'ai pas pris le temps de tout lire encore, mais merci pour ce long message et toutes ces belles photos !!!
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